Chrysler France Club

ESSAI D'EPOQUE

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Tiré de la page 100 du numéro 169/170 d'octobre 1974
"SPECIAL SALON 90 ESSAIS" de L'ACTION AUTOMOBILE ET TOURISTIQUE,

Simca-Chrysler



160/180/2L

Les deux premières sont nées en 1970, suivies trois ans plus tard par la 2 L, exclusivement disponible en boîte automatique. Impersonnelles sur le plan de l'esthétique, intérieur comme extérieur, ces Chrysler francisées ne sont pas dépourvues de qualités, bonnes boîtes de vitesses, performances satisfaisantes, mais elles ne reçurent pas pour autant un bon accueil du public.

. Finition et équipement : on retrouve l'ambiance de la plupart des voitures américaines, ce n'est pas très original ni très gai. mais la réalisation est correcte. Côté équipement, l'instrumentation simple mais complète comprend : compteur, compte-tours, jauge à essence, température d'eau et montre électrique. On remarque par ailleurs la présence d'une lunette arrière dégivrante, d'une boîte à gants avec serrure, de quatre poignées de maintien au-dessus des portes, etc.

. Confort : si les sièges sont assez bien dessinés, la suspension peut, sur les mauvaises routes, compromettre le confort en raison de détentes intempestives de la suspension arrière. D'autre part, les bruits, qu'ils soient d'origine moteur ou aérodynamique, sont importants à grande vitesse.

. Habitabilité : on dispose de beaucoup de place aussi bien à l'avant (largeur aux coudes 138 cm) qu'à l'arrière (139,5 cm et 19 cm d'espace libre pour les jambes). Les Chrysler n'ont, sur ce point, rien à envier à la concurrence.

. Coffre : très grand lui aussi, il offre un volume utile de 400 dm3. La roue de secours prend place verticalement dans l'aile droite.

. Moteurs : agréables en utilisation courante par leur souplesse et leur silence, ils deviennent relativement bruyant dès qu'on les sollicite au maximum de leurs possibilités. La consommation est, comme on peut le constater sur le tableau, intéressante sur la 2 litres.

. Transmissions : les modèles 160 et 180, à boîtes mécaniques, utilisent une boîte extrapolée de celle de la 1501. L'embrayage est doux et progressif, mais la sélection des rapports manque de précision, ainsi d'ailleurs que les verrouillages. Sur la 2 L, la boîte automatique fonctionne merveilleusement bien, tant du point de vue de la douceur que de celui de l'étagement ou des vitesses de passage.

. Direction : à la fois trop démultipliée (4,25 tours de volant) et pesante, on se demande comment une direction à crémaillère peut être mauvaise à ce point.

. Tenue de route : le comportement est moyen. On aurait souhaité qu'il soit un peu moins inspiré des techniques américaines et un peu plus de celles européennes. Le sous virage apparaît avant même de rouler très vite, le roulis est important et les trépidations du train arrière trop fréquentes.

. Freinage : l'épreuve difficile de Montlhéry a été endurée sans que se manifeste le moindre défaut d'efficacité, de stabilité ou de tenue à chaud. Un bon point donc aux freins.

. Conclusion : en temps que berlines familiales utilisées paisiblement, les Chrysler assument fort bien leur tâche avec cependant une réserve pour la direction qui devrait être améliorée. Mais on leur reprochera l'impossibilité, due à la tenue de route, d'exploiter les possibilités du moteur.

POUR :
- Habitabilité.
- Moteurs souples.
- Bon freinage.

CONTRE :
- Confort relatif.
- Tenue de route moyenne.
- Direction médiocre.

LES PERFORMANCES

160

180

2 L

- Cylindrée

1639

1812

1981

- Puissance fiscale

9 CV

10 CV

11 CV

- Puissance DIN

80

100

110

- Longueur, largeur

445 X 172

452 X 172

452 X 172

- Vitesse maxi

157,5

173,1

172,3

- 1000 m D.A.

36,2

33,0

34,1

- 0 à 100 km/h

16,3

11,5

11,8

- 80 à 100 en 3ème (2ème pour la 2 L)

4,5

3,3

2,7

- Maxi. routier

109,013

114,690

110,580

- Consommation à 120

11,3

10,6

9,6

- Consommation à 75

9,3

8,0

8,3

- Prix

18 800

20 000

22 000
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